C'est la loi du 6 juillet 1880 qui a fait du 14 juillet la fête nationale * . La jeune IIIe République, avec Gambetta, cherchait à célébrer les fondements du nouveau régime. Toutes les communes étaient concernées. La fête débutait par une retraite aux flambeaux le 13 au soir. Le lendemain, les cloches des églises ou des salves annonçaient le défilé, suivi d’un déjeuner, de spectacles et de jeux. Les bals et feux d’artifice terminaient la journée.
Cette tradition est toujours vivante dans de très nombreux villages. Très festive, un peu frondeuse, républicaine, La Borne ne pouvait pas faire exception. La retraite aux flambeaux (ainsi que les autres animations de la journée), est organisée par l'association " Les amis de La Borne ", confirmant ainsi le caractère populaire et joyeux de cette célébration. Chacun est appelé à décorer, allumer lampions et bougies, à pavoiser.
Ce matin j'ai installé des fanions tricolores au-dessus de la barrière du jardin, puis une oriflamme et des lampions (tricolores aussi) à la fenêtre de l'étage côté rue. Jean Pascaud passait par là, il venait d'accrocher sur sa façade un drapeau confectionné avec des pièces d'étoffe familiales... pour la libération, en 1944. Face à une telle pièce de patrimoine, mes fanions en plastique ont piètre figure.
J'ai suivi la marche et pris ces quelques photos numériques sans flash - parfois il y a du grain. Le feu d'artifice de Pascal (Pascal, de l'Épicerie de la Borne), avait lieu sur la route de Sancerre, juste devant chez moi.
La retraite aux flambeaux touchait à sa fin, il faisait doux, il était presque minuit. Devant la porte, j'ai bavardé un moment avec Svein et Bénédicte. Puis j'ai téléchargé les photos. Mon texte était rédigé pour moitié depuis ce matin, j'ai un peu corrigé les images, puis j'ai fait les copier coller dans SandVox, il est 1h45. C'était une belle soirée, bonne nuit.
* La prise de la Bastille est une première victoire du peuple de Paris contre un symbole de l’Ancien Régime. La " fête de la fédération ", le 14 juillet 1790, célèbre en grande pompe le premier anniversaire de l’insurrection. Par la suite, au XIXe siècle la commémoration du 14 juillet 1789 est abandonnée (on en devine les raisons).
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