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Psychose du renard. Une attaque en plein Bourges !

Renard-au-super marche

Psychose du renard, l’enquête continue. Une nouvelle exclusivité d'Alain Broglio. Deuxième épisode : "les chasseurs avaient raison". Alors qu'il se reposait dans notre paisible contrée après des reportages qui l'avaient conduit aux quatre coins du monde, le célèbre reporter a assisté, en pleine ville de Bourges, à une scène d'une brutale sauvagerie causée par un renard affamé et aux dents aiguisées...

La scène s’est passée en plein jour, devant mes yeux, au nez et à la barbe des milliers de consommateurs qui remplissaient leurs caddies au sein du temple berruyer de l’hyperconsommation. Ce sont les cris d’effroi des clientes dont certaines ont perdu connaissance sur le champ, qui ont attiré mon attention. Le temps de tourner la tête vers le lieu  où l’agitation était extrême, ce fut pour voir un magnifique renard s’élancer sur les gondoles réfrigérées et prendre dans sa gueule un beau chapon, dodu à souhait.

Bien qu’étant en congé, j’avais heureusement dans ma poche comme à l’accoutumée mon appareil photo (conscience professionnelle oblige), et je n’eus qu’une seconde pour dégainer et immortaliser notre goupil la gueule déjà ouverte en train de se diriger vers sa proie. Le boucher eut  beau  se précipiter vers la scène du crime, le couteau à la main, l’affaire était dans le sac. Prévenus, par walkie-talkie, les vigiles se sont précipités en brandissant leurs "teasers", mais il était déjà trop tard et force est de constater que le superbe chapon de huit livres au moins n’aura pas eu l’honneur de garnir à défaut des panses, une table de réveillon de Noël.

Aux dires d’une employée du rayon gibier, notre voleur en était à sa troisième rotation, son premier prélèvement s’étant produit dès l’ouverture des portes  avec pour butin une élégante et fière poule faisane livrée le matin même, en provenance d’un grand élevage solognot, circuit court et proximité des producteurs de maïs obligent…

La confusion était totale, les équipes médicales du "SMUR" s’affairaient autour des évanouies, les Saint Hubert, armes à la main couraient en tous sens pour débusquer notre voleur insolent, les services vétérinaires procédaient aux prélèvements sur les denrées car, et la gravité de la situation pouvait se lire sur tous les visages, de nombreuses fèces (crottes) ont été dénombrées sur les marchandises exposées. Après consultation des experts des services vétérinaires et de l’Agence Régionale de Santé, Monsieur le Préfet du Cher ordonna l’interdiction à la vente et la destruction immédiate de toutes les viandes et gibiers du magasin que le renard avait approchées, car il était impossible d’écarter le risque  d’échinococcose. De plus et suivant l’avis des experts cynégétiques présents, pour qu’un renard, d’habitude si discret et prudent, ose pénétrer ainsi dans un lieu aussi fréquenté, il faut qu’il soit atteint par la rage… Des analyses sont en cours mais par principe de précaution, le Préfet de région a décidé de la fermeture administrative et immédiate de l’hypermarché afin de pouvoir procéder aux désinfections indispensables. Interrogé le directeur du magasin n’a pu donner aucune date de réouverture de son établissement et les ventes pour le jour de l’an sont fortement compromises, au grand dam des consommateurs compulsifs. 

Spontanément une manifestation anti renard s’est ébranlée depuis le parking vers la préfecture pour demander aux autorités plus de sécurité et pour les plus radicaux, l’extermination totale de tous les renards !

Toujours est-il qu’à l’heure où j’écris ces lignes, il faut l’admettre, les chasseurs avaient raison !!! Désormais, "Les renards sont entrés dans la ville".

L’affaire reste à suivre plus que jamais.

> Alain Broglio, envoyé spécial  sur les traces de l’échinococcose.


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