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Une énigme médicale au Berry : la psychose du renard.

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La science abusée ! L’échinococcose, camouflait un virus très virulent responsable d’une épizootie dramatique : la psychose du renard. L’enquête ne fait que débuter mais laisse déjà un goût amer dans la bouche, car devant le silence assourdissant des autorités responsables de la santé publique, les informations contradictoires et les rumeurs les plus étonnantes circulent à la vitesse de la lumière.

Question : Comment la larve de l’échinococcose qui parasite les intestins de certains renards et en finale éventuellement, le foie de quelques mammifères dont l’homme fait partie, a-t-elle pu manipuler un virus pire que le "VIH", pour qu’il soit capable de contaminer certains cerveaux humains ? 

A ce jour nul ne le sait, mais toujours est-il que l’attaque est foudroyante et une fois le virus installé tel un cheval de Troie dans les neurones auxquels il a accédé par le biais de la moelle épinière, le corps médical ne peut que constater les dégâts irréversibles sur le cerveau.

D’après le Professeur Cortex chef de clinique à la Salpêtrière, la gravité de cette pandémie est pire que la catastrophe récente causée par la maladie de Creutzfeldt-Jakob, qui a fait en son temps trembler de peur l’humanité. Les personnes malheureusement contaminées par le virus de la "psychose du renard" n’ont à ce jour aucune chance de guérison. 

Comment se manifeste la maladie ? D’après le professeur Cortex, aucun signe avant coureur ne permet d’être alerté. Le sujet se couche normalement, passe une nuit tout à fait calme et satisfaisante, et c’est au réveil que les troubles apparaissent. 

C’est en mettant les pieds hors du lit qu’il exprime brutalement le désir, devant sa femme interloquée, de se procurer une descente de lit en peau de renard (voir l’article du Berry Républicain du 22 novembre 2012). Ensuite, sans même prendre le temps de se vêtir, il court vers son poulailler pour constater que toutes les volailles sont bien sur leurs perchoirs, ce qui est fatalement le cas, mais alors il se dit (voir Le BR du 6 décembre 2012) que ces satanés renards ont du dévorer les moutons du voisin. Effectivement, quelquefois il en manque quelques uns, mais après réflexion, à cette saison, ce n’est qu’une conséquence banale et relative aux festivités de "l’aïd" (fête du sacrifice). Qu’à cela ne tienne, notre malade ne veut rien entendre et est persuadé de voir au sol des empreintes de renard. 

Dans la forme la plus grave de l’affection, le malade voit sa psychose s’étendre à d’autres animaux !!! Les pies, les étourneaux sont désormais dans son collimateur. (Voir le Berry Républicain du vendredi 7décembre 2012).

Il veut tout d’abord réguler toutes les espèces puis très rapidement, il s’oriente vers l’extermination totale…Il désire ardemment devenir le maître du monde, tout maîtriser, tout dominer. Consulté, le psychiatre Paul Schizo, expert auprès des tribunaux de Paris nous a avoué être dépassé par la gravité de ce désordre mental.

A ce stade, renseignement pris auprès de l’ARS (Agence Régionale de Santé), les experts confirment que le malade est alors en phase terminale et que l’issue dès lors est sans espoir. Contactée par mes soins, Roselyne Bachelot, à l’ambition bien chevillée au corps de pouvoir développer un vaccin efficace qui serait susceptible de voir le jour d’ici la fin du siècle. Récemment, elle a réussi à lever de confortables  fonds européens qui, d’ores et déjà ont été versés à des laboratoires privés afin qu’ils puissent travailler sereinement et faire ainsi aboutir les recherches. Conséquence immédiate de cette politique dynamique de santé, les actions des "labos" ont vu leurs cotations autour de la corbeille s’orienter à la hausse, et ce, pour la plus grande satisfaction des actionnaires.

Seule chose connue à ce jour et que les statistiques mettent en évidence, les victimes de cette grave maladie seraient plutôt du genre masculin, dotées d’un cursus universitaire limité et sembleraient pratiquer une activité commune de loisir, à savoir la chasse. Par ailleurs, le corps médical s’interroge également sur la concomitance qui semble exister entre l’émergence de cette affection et l’apparition d’une affiche éditée par les chasseurs du centre, ventant la biodiversité au travers du portrait d’un jeune chasseur sur la tête duquel pousse un monde idéal peuplé de plantes magnifiques entourées d’oiseaux et d’insectes …affiche pour le moins subjective et déloyale eu égard aux espèces piégées, gazées, déterrées, et dont elle omet subtilement de faire mention. Par ailleurs, le foyer d’émergence de cette épidémie qui gagne actuellement tout le territoire national a bien été identifié comme étant situé au cœur du Berry profond, dans le département du Cher. Ceci dit, dans ce domaine il faut observer la plus grande prudence quant aux conclusions qui pourraient être quelque peu hâtives !

Comme le confirmait encore hier le professeur Cortex, tout reste à faire, mais il ne faut pas perdre espoir. 

Affaire à suivre…

De notre envoyé spécial à la Salpêtrière, Alain Broglio.