Les agences de notation, bin qui don qu'cé ?

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L'agence de notation Standard & Poor's a été achetée en 1966, par McGraw-Hill. Cette entreprise agit principalement dans les services financiers et les informations financières dans les secteurs de l’énergie, l’automobile, le BTP, l’aéronautique et la défense. McGraw-Hill est également connue dans les domaines de l'édition de livres, magazines, sites Internet,  l'organisation de salons et de conférences. Le groupe d'édition McGraw-Hill publie le journal Business Week, de nombreux journaux financiers et possède plusieurs chaînes de télévision. 

Outre McGraw-Hill, les actionnaires de Standard & Poor’s sont majoritairement des banques dont l'activité est la spéculation (dans les médias on emploie le mot investissement pour tromper le monde), et qui utilisent les informations et les prévisions de Standard & Poor’s pour faire des profits. En voici la liste :

Capital World Investors, banque d’investissement spéculative.

The Vanguard Group banque d’investissement  spéculative.

State Street Corporation, banque d’investissement spéculative.
Oppenheimer Funds, banque d’investissement spéculative.

Jana Partners, banque d’investissement spéculative.

Price Associates, entreprise de "consulting" en management.
Dodge & Cox, banque d’investissement spéculative.

BlackRock Institutional Trust Company, banque d’investissement spéculative.

Fiduciary Management, banque d’investissement spéculative.

Ontario Teachers’ pension plan board, fonds de pension dont l’objet est de spéculer sur les marchés internationaux.

Et les autres ?

L'agence Fitch Ratings est contrôlée à hauteur de 60 % par le groupe Holding Français Fimalac, par ailleurs propriétaire de VegaFrance et actionnaire dans d'autres sociétés. Fimalac est dirigé par Marc Ladreit de Lacharrière. Le groupe de medias américain Hearst Corporation en détient 40%.

L'agence Moody's appartenait avant 2000 au groupe Dun & Bradstreet. Depuis mai 2008, elle est détenue par Moodys Corporation qui a parmi ses actionnaires Vanguard group, State Street Corporation et le fonds d’investissement de spéculation Berkshire Hathaway Inc appartenant à Warren Buffett.

Conclusion :  ce sont des entreprises qui possèdent d'énormes capitaux en bourse qui influent indirectement sur la notation des pays, par le biais écran des agences de notation dont elles sont les actionnaires. On n'est jamais si bien servi que par soi même.

> Enron, les subprimes, les banques islandaises, ...etc. Les médias parlent d'erreurs des agences de notation. En vérité, ce ne sont pas des erreurs. A chaque fois, les agences de notation ont préconisé ce qu’elles croyaient juste en application du dogme ultra-libéral que les "experts" Diafoirus de l'économie répètent comme des perroquets. En cela, elles ont largement contribué à la crise de 2008, qui annonçait celle d'aujourd'hui

Interviewé par France info le 9 décembre David Thesmar  (professeur d’économie à HEC et auteur du livre "Le grand méchant marché"), dit clairement que ces agences n’en savent pas plus que vous et moi sur la situation des pays et des banques. En gros, les consultants glanent les informations qui fondent leurs alertes sur... le web, et parlent comme si elles avaient un savoir scientifique incontestable !

> Et si les agences manoeuvraient  avec l'aide des médias et de politiciens complices (ou idiots ?) pour que la Grèce, l'Espagne, le Portugal ou la France, avec leurs banques et leurs établissements financiers, perdent la confiance des investisseurs spéculateurs crédules. La nation et la banque pourrait ensuite être rachetée pour une bouchée de pain par quelques investisseurs spéculateurs initiés ? Si une poignée de spéculateurs mal intentionnés avaient inventé un système pour racheter tous les pans de l'économie d'un pays, ils ne s’y prendraient pas autrement !

Les agences de notation, qui agissent en dehors de tout contrôle (sauf celui de leurs actionnaires),  jouent le rôle du Père fouettard  brandi par les politiciens de droite et de gauche, vendus aux puissances financières, pour dire au bon peuple qu’il faut se serrer la ceinture, payer toujours plus d’impôts afin de "rembourser la dette". On devine et on entend déjà le discours des Fillon, Sarkozy, Bayrou et Hollande : il faut regagner notre A ! Et les médias et les "experts" Diafoirus de l'économie répèteront comme des perroquets qu'il faut regagner notre A. Peuple français il va falloir te serrer encore la ceinture !

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En France, déclare Marc Ladreit de Lacharrière (trente cinquième fortune de France et propriétaire de l'agence de notation Fitch Ratings), "toutes les mesures prises vont dans le bon sens", mais il sera nécessaire de "faire des réformes structurelles" concernant "la durée du travail hebdomadaire", "la flexibilité du travail" et "l’âge du départ à la retraite". En 2006, Marc Ladreit de Lacharrière appelait les Français à "travailler cinquante heures par semaine". En août 2008, il dénonçait "l’étatisme" du pays et son "aversion pour le travail". Interviewé par la chaîne Public Sénat en février 2010, il soutient la réforme des retraites de Sarkozy : "Actuellement, c’est la remise en cause des retraites qui est quelque chose d’essentiel dans le regard des agences de notation."

Tout le bazar idéologique du libéralisme et de son dévoué Sarkozy, est basé sur le mythe d’un État dépensier et des méfaits du coût du travail (vous savez, "les français vivent au dessus de leurs moyens"). Si les citoyens laissent faire la méthode Sarkozy, le pouvoir continuera à creuser des déficits énormes et à aggraver la dette de l'État. Si les citoyens laissent faire, on sauvera le secteur financier chaque fois qu’il sera en faillite, avec l'argent des français (c’est la méthode qui consiste à privatiser les bénéfices et "collectiviser" les pertes). Si les citoyens laissent faire, les banques et le secteur financier continueront sans vergogne à faire chanter les Etats en actionnant les fonds spéculatifs.

Il est nécessaire et urgent faire un audit citoyen de la dette publique. Il est temps de faire le ménage en commençant par laisser les banques faire face seules à leur faillite. Il est plus que temps de renvoyer les agences de notation à la niche (une jolie formule de Jean-Luc Mélenchon), mais pas seulement....

Pour garder le triple A qui permet d'emprunter aux banques privées (qui décident des taux d'intérêt), les gouvernements cassent les services publics et démantèlent les acquis sociaux. Cette "gestion" de la crise des dettes publiques européennes entraîne des conséquences sociales de plus en plus dramatiques pour les citoyens.

Les dettes fabriquées par les gouvernements ne sont pas légitimes, car il n'est pas admissible que les marchés spéculateurs financiers décident de la politique des  États : c'est le principe même de la démocratie qui est en jeu.


> Sources :

Pour un audit citoyen de la dette publique : http://www.audit-citoyen.org/

Gilblog. Un audit de la dette... en Berry ?

Fakir Presse. La voix de la finance : http://www.fakirpresse.info/La-voix-de-la-finance.html

Marianne2. Qui a fait reines les agences de notation ? http://www.marianne2.fr/Qui-a-fait-reines-les-agences-de-notations_a214588.html

Abadinte. Qui se cache derrière Standard and Poors ? http://www.abadinte.com/2011/12/qui-se-cache-derrire-standard-poors/

Lire aussi : Bernard Gensane,  Standard & Poor's c'est quoi ?      http://www.legrandsoir.info/standard-poors-c-est-quoi.html