8 mars. Des femmes de Fukushima parlent (7).


Un 8 mars pour les femmes de Fukushima. Video.


Dans cette video de Paul Johannessen, six femmes Japonaises expriment avec une émotion contenue, leur vision de l’accident nucléaire de Fukushima, qui a affecté leur vie, leur foyer et leur famille. On est loin des dissimulations et des mensonges d’État à propos du niveau de radiations réel ou officiel, du progrès de la décontamination en cours, de l'eau radioactive qui s'écoule dans l'océan, de la gestion hasardeuse de l'après catastrophe nucléaire.

Comme on a pu le voir dans l'émission "Pièces à conviction" le 26 février dernier, trois ans après la catastrophe nucléaire de la centrale de Fukushima Daiichi, les japonais entrent maintenant dans une catastrophe sanitaire. Les premiers cas de cancer sont apparus : vingt six chez des enfants de zéro à dix huit ans. Plus d’une trentaine de cas sont suspects, et des dizaines de milliers d’enfants n’ont pas encore été testés. Le gouvernement tente de minimiser l’ampleur du drame. On ne dispose toujours pas sur place d’un réseau de compteurs et de balises indépendant, honnête et fiable facilement consultable par le public. Les travailleurs qui déblaient la centrale ne bénéficient pas d'un suivi médical sérieux. Les familles s’angoissent, et les mères expriment leur colère. 

Et le poison nucléaire s’étend bien au-delà du Japon. Tous les jours, des centaines de tonnes d’eau hautement contaminée sont déversées par Tepco dans le Pacifique ou dans des réservoirs qui fuient. Le lessivage des sols contaminés sur plusieurs centaines de kilomètres le long des côtes japonaises et les fuites qui se poursuivent en mer à partir de la centrale en ruine constituent des apports permanents de substances radioactives dans le milieu marin. Depuis 2011, ces rejets s'accumulent dans les sédiments, la flore et la faune marine. Sur les plages de Californie les chercheurs, témoins de l’arrivée quotidienne de déchets du tsunami sur leurs plages, alertent en vain les autorités. Les scientifiques du monde entier redoutent les effets incalculables sur la santé des populations si les poissons du pacifique continuent à être consommés sans aucun contrôle : un laboratoire d’analyses suisse vient de découvrir du césium 131 et 134 dans des barquettes de poisson dans un supermarché, ou dans du thé vert venant du Japon !

Les femmes de Fukushima et le monde entier sont conscients que le pire est peut être à venir... 

> Sources : Video de Paul Johannessen "les femmes de Fukushima" dans Vivre après Fukushima. >>> Lien.

Mediapart. Fukushima : vers une contamination planétaire ?  http://blogs.mediapart.fr/edition/japon-un-seisme-mondial/article/200214/fukushima-vers-une-contamination-planetaire

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