La Borne. Tous Charlie. | gilblog-archives. | Jean Pierre Gilbert >

Tous Charlie.

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La rédaction de Charlie Hebdo a été attaquée militairement par un commando le 7 janvier à Paris. Le bilan de cette attaque abominable est très lourd. On déplore douze morts et des blessés graves.

Sept journalistes et dessinateurs ont été assassinés : Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré, Bernard Maris, Elsa Cayat. Deux policiers sont au nombre des victimes.

La France est en état de choc. C’est la République qui est frappée.

Le droit à la caricature est un droit imprescriptible et tous ceux qui ont voulu hier et qui veulent encore aujourd’hui remettre en cause le droit au blasphème savent que rien ne fera reculer la démocratie. Dans notre république l’expression est libre et seuls sont interdits certains propos passibles de poursuites. C'est clairement exprimé par Jean-François Chalot dans un article d'AgoraVox (dont je reproduis ici de larges extraits mêlés à quelques ajouts).

Au delà de notre entière solidarité avec les journalistes, le personnel, les policiers et les familles touchés par ce drame, faisons tout pour que la République et tous ses citoyens protègent et renforcent la liberté d'expression et d'information, et la liberté de la presse, qu'elle soit sur papier ou sur l'Internet.

Le choix de la cible et l'efficacité quasi militaire de l'attentat, la froideur de l'exécution, prouvent qu'il s'agit d'un acte organisé dans le but de faire peur aux Français et de créer des tensions entre les communautés. Il faut tout faire pour mettre en échec toute tentative qui viserait à faire l’amalgame entre une population en fonction de son origine, avec ceux qui ont voulu tuer Charlie et la démocratie.

Il faut isoler et combattre le fascisme intégriste, et avoir présent à l'esprit que la condamnation de cet acte barbare est quasiment unanime dans la population, qu’elle soit musulmane, juive, chrétienne, agnostique ou athée.

Il faut arrêter vivants les criminels de ce commando ainsi que leurs éventuels complices et leurs commanditaires, et lors d'un procès public, faire toute la lumière sur leurs actes et leurs motivations.

C’est la République qui est frappée, c’est elle qu’il faut défendre.


> Extrait d'un article de Jean-François Chalot dans AgoraVox le 7 janvier 2015, plus des ajouts personnels.

> Dessin de Loïc Sécheresse.