23 janvier, de la neige à La Borne. On se souvient d'hivers rigoureux, c'était il y plus de vingt ans, et il y en a eu d'autres avant. On n'attendait plus la neige, on croyait qu'il n'y en aurait pas cette année. Des fois que ça serait vrai qu'il n'y a plus de saisons....
Le "Chemin des usages", c'est aussi le chemin de l'épicerie. Attention ça glisse.
Elle est tombée en rafales poudreuses dès le petit matin, et toute la journée de mardi. Vingt, trente centimètres. On y voyait à peine. Dur d'ouvrir la portière collée par la neige gelée. Le matin les voitures pouvaient encore rouler et atteindre Henrichemont, mais juste.
En allant vers le four Talbot.
Les congères, comme à chaque tombée de neige importante, se formaient sur la côte des "Maisons neuves". Deux voitures immobilisées, l'une sur un tas de neige, l'autre au fossé. Au café, chacun va de son histoire, "moi, dit un camionneur, je suis parti à trois heures du matin, rien, juste un peu de pluie – mais à Vierzon ils bloquaient déjà les camions à l'entrée de l'autoroute. À mon retour ici, la neige m'avait rattrapé".
Le puits face à l'épicerie.
L'après-midi
les bourrasques s'obstinent, le thermomètre indique moins cinq. Prudence
et confort douillet, je reste à l'intérieur de la maison. Profitant d'une accalmie en fin d'après-midi, je prends la pelle pour faire un passage dans
les trente centimètres de neige qui envahissent le jardin (dommage le spectacle
était joli), je vais pouvoir prendre du bois de chauffage et donner à manger aux oiseaux demain.
Les congères, c'est bien à neuf cent mètres ?
Mercredi matin, sol gelé, ça ne tombe plus. Au carrefour de La Borne des panneaux indiquent que la route d'Henrichemont est barrée, interdite. Pas de marché alors ? Il faut passer par le "Point du jour", en chemin on pousse une voiture qui patine péniblement. Plus loin un gros 4X4 fait rugir son moteur, peine perdue, les quatre roues tournent à vide sur de la neige glacée. Des engins de travaux publics sont passés, sur la petite route la neige est damée, on passe aussi. Mon Kangoo se tire bien de l'épreuve. Rouler à vitesse régulière, pas d'à coups, anticiper, allure très modérée… À l'arrivée, déception, le marché se limite à trois étals, la place est presque déserte. Retour sans fanfare, allure très modérée, pas d'à coups, vitesse régulière, anticiper...
Un merle dans mon jardin. Dans le pot, de la margarine.
Quatorze heures, un petit rayon de soleil entre deux nuages gris de plomb, j'enfile des bottes et sors pour quelques photos.
Michel, as tu reconnu ton chat ?
Seize
heures, la neige tombe à nouveau, la météo l'avait annoncé hier. Dix sept heures, cette fois ce sont de gros flocons.
Le Jardin d'hiver d'Élisabeth Joulia.
Dix sept heures trente, le ciel s'assombrit, tombée régulière, toujours de gros flocons. Les informations régionales annoncent que des dizaines de camions ont été bloqués entre vingt et trente heures à la Chapelle d'Angillon, on l'a échappé belle. Vingt heures, il gèle. Durant deux jours les camions postaux ne sont pas arrivés à Henrichemont, pas de courrier. Vendredi, le courrier est rétabli, je viens de recevoir l'avis de paiement du tiers provisionnel...