Louise Michel à Bourges, une œuvre en grès signée Lerat.

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Féministe depuis 1952 en rendant hommage à des femmes célèbres, la façade du Lycée Marguerite de Navarre à Bourges est ornée de médaillons sculptés réalisés en grès par Jean et Jacqueline Lerat. Un de ces personnages historiques est la communarde Louise Michel.… 

Née en Haut-Marne en 1830 et enfant hors mariage du fils d'un châtelain et d’une servante, Louise Michel fait ses premières armes comme institutrice puis se rend à Paris en 1856. Elle suit les cours du soir pour accroître son savoir. Elle fait la connaissance de Jules Vallès, Eugène Varlin, Rigault, Eudes, et surtout Théophile Ferré, qu'elle aime avec passion. Elle écrit pour des journaux d'opposition et rédige des poèmes. Elle entretient une longue correspondance avec Victor Hugo de 1850 à 1879. 

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Pionnière du féminisme, Louise Michel mène une activité politique qu'elle poursuivra jusqu'à sa mort. Institutrice, écrivaine, franc-maçonne, féministe, membre de la Garde nationale, elle est une des figures majeures de la Commune de Paris en 1871. Très active pendant la Commune elle fait partie de la frange révolutionnaire radicale, intervient dans les clubs et les associations et combat sur les barricades pendant la semaine sanglante. Sa mère ayant été arrêtée par les versaillais et menacée d’être exécutée, Louise Michel se rend pour la faire libérer. Elle est condamnée à la déportation à vie et envoyée en Nouvelle Calédonie où au contact de Nathalie Lemel, elle devient anarchiste. Puis elle revient en France avec  l’amnistie de 1880.

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Accueillie par la foule à Paris, Louise Michel reprend son activité militante. Elle donne des conférences, intervient dans des réunions publiques, défend les ouvriers et les chômeurs, milite pour l'abolition de la peine de mort.

Lassée par les calomnies et les atteintes à la liberté d’expression, Louise Michel s’installe à Londres en 1890 où elle gère une école libertaire. Revenue en France en 1895, elle est arrêtée à plusieurs reprises lors de manifestations, et emprisonnée pendant trois ans avant d'être libérée sur l'intervention de Clemenceau.

Louise Michel meurt d’une pneumonie à Marseille en 1905 au cours d’une tournée de conférences. Une foule de 120 000 personnes l’accompagne lors de ses funérailles jusqu’au cimetière de Levallois.

- C’est donc tout naturellement que Louise Michel fait partie des grands personnages féminins choisis par Yvonne Cordillot, Directrice du Lycée de jeunes filles, pour orner la façade du nouveau Lycée Marguerite de Navarre, situé rue de Vauvert. Ce décor architectural bénéficie de “la loi du 1%” qui stipule que 1% du coût global d’une construction publique doit être consacré à une ou plusieurs œuvres d’art pour l’orner (qu’attend le ministre de la Culture pour raviver cette disposition ?). S’inspirant de la cour de l’Hôtel Lallemand garnie de médaillons d’empereurs romains, elle veut une création moderne pour le nouveau Lycée, dont la construction se fera de 1950 à 1952.

En féministe convaincue Yvonne Cordillot choisit de placer son établissement sous l’égide des femmes célèbres en rendant hommage à des femmes de lettres, des scientifiques, des éducatrices, des patriotes, des féministes et des femmes d’action. Un choix éclectique, mais difficile, de quarante et un portraits dont elle établit la liste avec mademoiselle Devèze, professeur de lettres.

L’effigie de Louise Michel est en bonne compagnie, puisqu’elle voisine avec les portraits de Anna de Noailles, George Sand, Marguerite Audoux, Berthe Morisot, Lili Boulanger, Sarah Bernhard, Marie Curie, Sophie Germain, Simone Weil, Pauline Kergomard, Jeanne d’Arc, Flora Tristan, Rosa Bonheur, Marie Talbot, Jeanne Lanvin, Maryse Bastié… Pour n’en citer que quelques unes. 
Berrichonne et connaissant le grès de La Borne, matériau non gélif résistant aux intempéries, Yvonne  Cordillot souhaite que la commande de quarante et un médaillons soit réalisée par Jean et Jacqueline Lerat. Une commande dont la réalisation demandera deux années de travail et qui fait honneur à Bourges. 

À défaut d’être capitale culturelle, voila un exemple qui donne à réfléchir pour Bourges toujours orpheline d’une politique culturelle…. Le manque d’autres Yvonne Cordillot et d’autres Gabriel Monnet, se fait cruellement sentir.


> Lycée Marguerite de Navarre. 50 Rue de Vauvert 18000 Bourges.
> Sur Louise Michel consulter l’encyclopédie Wikipedia. >>> Lien. 
Texte librement résumée d'après l’article de madame Goldman dans Navarre-net, avec la liste des 41 femmes célèbres.
>>> Lien. 
Lire également l’article d’Alain Lachapelle avec les photos des 41 médaillons sur le site J&J Lerat. >>> Lien.

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