Le "Grand marché transatlantique" (dont les initiales en anglais sont TAFTA), mais qu'est ce que c'est au juste ? Eh bien, pour ceux qui n'auraient pas lu les analyses d'Attac, de Médiapart, d'AgoraVox, de Bastamag (ou les pages de gilblog), c'est très bien résumé par une formule du patron d’American Express : "supprimer toute limitation au droit d’investir ce que l’on veut, où l’on veut, comme on veut et d’en tirer le bénéfice que l’on veut". Et comme les négociations se négocient entre les USA et l'Europe, le où ...c'est chez nous ! Voilà, vous avez compris l'essentiel.
Avec le projet de "Grand Marché Transatlantique" (ou TAFTA) les firmes multinationales feront la loi. C'est ce que les États Unis et l’Union Européenne préparent en secret : un accord qui se pliera aux intérêts des grandes entreprises des USA. Pour celà il faut abolir toute réglementation jugée gênante pour les "investisseurs internationaux”, un terme en langue de bois qui signifie : les entreprises mondialisées.
Cela aboutirait à une réduction des règles sociales (dont le droit du travail), environnementales et sanitaires (on pourra nous imposer la volaille américaine lavée à l'eau de javel, le bœuf aux hormones, les OGM et l'extraction du gaz de schiste).
On apprend cette semaine que sous la pression états-unienne, l’Union européenne est en train de renoncer à interdire des dizaines de pesticides causant des cancers et des perturbations hormonales, pour faciliter les négociations du Grand Marché Transatlantique. En effet, des travaux législatifs européens prévoyaient la prohibition de trente et un pesticides contenant des perturbateurs endocriniens, mais ils ont été stoppés suite à l'intervention de lobbies des USA et à des menaces de "conséquences d’ampleur", révèlent le journal le nouvel Obs et l’ONG Corporate Europe Observatory.
En outre, la domination de plus en plus sauvage des multinationales états-uniennes conduirait à encore plus de faillites de PMI, PME, d'artisans, d'agriculteurs... et encore plus de chômage en France.
Des tribunaux privés, dont les décisions s’imposeraient aux États en passant par dessus leurs lois, auraient le champ libre pour imposer leur volonté. Et ça n'est pas une exagération, de tels tribunaux existent déjà. Pourtant La Commission européenne s'obstine malgré le résultat d'une consultation publique sans appel : 97% des participants rejetaient clairement le mécanisme d'arbitrage investisseur-État.
> Ici, la loi "Macron" prépare le terrain pour ce projet en s’inspirant de son contenu. Ainsi, des groupes pourront désormais liquider des filiales sans endosser la moindre responsabilité financière (tant pis pour les salariés !). Et déjà, le droit du travail est modifié au moyen des fameuses "réformes", au bénéfice des grandes entreprises.
Il s’agit en somme de protéger les grandes firmes contre toute réglementation, lois ou normes qui pourraient les gêner et faire obstacle à la réalisation du profit maximal.
C'est pour ces raisons que de nombreuses associations, syndicats et partis de Bourges appellent à dire NON au TAFTA à l'occasion d'un rassemblement qui aura lieu vendredi 29 mai, Place Gordaine à 18 heures.
> Les organisations berruyères ou départementales qui appellent au rassemblement sont : Le Cercle Condorcet - Laïcité 18 - Ligue des Droits de l'homme - Mouvement de la Paix - MRJC - ATTAC18 - Pour une Constituante - CGT - FSU - Sud Solidaires - Confédération Paysanne - NPA - PG - PCF - PCOF - CCFD - Terre Solidaire - Collectif de Citoyens du Boischaut – EELV18 – MRC 18.
> Pour vous tenir informés, écoutez l'émission radio d'Attac18 le vendredi à 18 heures 10 sur Radio Résonance (96.9), rediffusion le samedi à 14heures.
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